Le rire est le propre de l’homme. À cet adage, il convient de rajouter
que le chant est le propre du soldat. Qu’il soit de tradition ou spécifique d’une arme, entonné au cours d’une marche ou d’un défilé, utilisé dans les popotes ou au bivouac, parfois grivois voire carrément obscène, il est intimement associé à la vie du soldat. Quand ce chant est accompagné d’une musique militaire, il devient plus solennel à l’occasion des célébrations des fêtes patriotiques.
La création, en 1982, du chœur de l’armée française donne une nouvelle dimension à ces cérémonies, comme celle du 14 juillet 2005, devant la tribune officielle installée place de la Concorde face aux Champs-Élysées, lorsqu’en duo avec le ténor Roberto Alagna et accompagnés par la musique de la garde républicaine, ils interprètent la Marseillaise en présence du président de la République Jacques Chirac. De même, à l’occasion du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918, dans la clairière de Rethondes, quand ce chœur chante, en présence du président Emmanuel Macron et de la chancelière Angela Merkel, l’hymne allemand
dans la langue de Goethe, au grand étonnement de celle-ci, mais aussi, à sa grande satisfaction.
Ces manifestations retransmises à la télévision sont suivies par beaucoup de monde et de nombreux spectateurs assistent à ces cérémonies, preuve que les Français aiment les chants et les musiques militaires.